C'est quoi le phishing ?
Le phishing est l'arnaque en ligne la plus répandue : aussi appelé hameçonnage, il se matérialise par un e-mail alarmiste, et qui reprend les traits d'une institution ou d'un opérateur : Yahoo, Collisimo, EDF, Orange, SFR, Free, La Banque Postale, PayPal, CAF, Visa Mastercard, etc. Il s'agit bien entendu de faux messages, souvent truffés de fautes d'orthographe, qui invitent leurs milliers de destinataires à remplir un formulaire en ligne. Sont alors demandées des informations personnelles, et surtout des informations relatives à leur carte bancaire. Les cyberescrocs n'hésiteront pas par la suite à revendre ces identifiants, ou à les utiliser directement.
Les victimes d'arnaque en ligne comme le phishing (ou hameçonnage) se sentent souvent démunies lorsqu'elles découvrent qu'elles ont donné leurs identifiants bancaires à des cyberescrocs. Mais elles peuvent se sentir encore plus seules lorsqu'elles gèrent les conséquences avec leur banque, parfois réticente à assumer ses obligations. Voici donc comment obtenir les indemnisations prévues par la loi.
En cas de fraude sur Internet, votre banque doit vous rembourser (ou plutôt indemniser) les sommes prélevées par les cybercriminels, du moins si vous n'avez pas divulgué aux gredins votre code à 4 chiffres de carte bancaire. Mais certains établissements financiers rechignent parfois, et tentent même de vous induire en erreur. Voici donc la procédure à suivre pour récupérer ce que vous avez perdu.
Comment se faire rembourser le montant de l'arnaque par la banque ?
En théorie, votre banque doit vous indemniser à hauteur de vos pertes, c'est la loi. Toutefois, pour être certain qu'elle respectera cette obligation sans essayer de vous faire perdre votre temps (et votre détermination), voici comment vous pouvez procéder :
1. Faire opposition sur la carte bancaire
Sitôt que vous avez découvert le pot aux roses, avant même de vérifier si vous avez été lésé par les cyberescrocs, il faut commencer par faire opposition auprès de votre établissement financier : autant couper l'herbe sous le pied des cybergredins avant que vos identifiants bancaires ne soient utilisés.
2. Contester les opérations de débit
Si les web-arnaqueurs ont déjà procédé au nettoyage (total ou partiel) de votre compte bancaire, contestez officiellement auprès de votre banque les débits frauduleux.
3. Réclamer le remboursement intégral des sommes prélevées
Invoquez officiellement votre droit à être indemnisé de cette fraude, en faisant explicitement référence au Code monétaire et financier (article L 133-18).
4. Ne pas déposer plainte au commissariat
Depuis le 12 août 2011, les officiers de police judiciaire n'enregistrent plus de plainte pour fraude à la carte bancaire. Vous n'avez de toute façon pas besoin de le faire si vous n'avez pas divulgué le code à 4 chiffres de votre bancaire : en effet dans ce cas, votre responsabilité ne peut être engagée (Code monétaire et financier, article L 133-19).
Cela n'empêchera pas votre banque de vous demander de porter plainte, histoire de gagner un peu de temps, voire de vous décourager.
5. Ne pas avaler tous les arguments de la banque
En plus du dépôt de plainte inutile, il est possible que votre conseiller financier invoquent d'autres arguments, tout aussi invalides :
- Les conditions générales de la banque imposent que vous présentiez une copie du dépôt de plainte pour entamer la procédure d'indemnisation : Faux. La loi a plus de valeur que des conditions générales de banque, ce n'est donc pas un argument valable.
- Vous devez forcément souscrire à une assurance des moyens de paiement pour être indemnisé : Faux. Toujours pour les mêmes raisons.
6. Faire preuve de patience
D'après une étude de Que Choisir, les délais de remboursement peuvent être très longs, de 15 jours à 3 mois. Pendant cette période, certains établissements bancaires ajoutent éventuellement des frais de gestion : frais de dossier, de remplacement de carte, d'opposition, etc. Ces frais ne sont bien sûr pas remboursés. Pourtant, la loi demande clairement aux établissements bancaires de « rétablir le compte débité dans l'état où il se serait trouvé si l'opération de paiement non autorisée n'avait pas eu lieu« .
Il existe bien sûr des cas où ce genre de dossier est parfaitement mené par la banque. Mais si vous devez protester officiellement, n'hésitez pas à vous inspirer de ces différents modèles de lettre proposés par l'AFUB (Association française des usagers des banques). Et partager votre expérience dans les commentaires ci-dessous !
Voir article du site panoptinet
ARNAQUES PAR SMS !
Le nombre de détenteurs de téléphones mobiles attire la convoitise des escrocs qui n’hésitent pas à envoyer des SMS frauduleux pour tenter de gagner de l’argent grâce à des numéros surtaxés.
Comment reconnaître une arnaque par SMS ?
Un SMS frauduleux est un message qui invite fortement son destinataire à rappeler un numéro surtaxé (de type 0 899 XX XX XX) en lui faisant miroiter un quelconque bénéfice. Parmi les arnaques les plus courantes, on trouve : des promesses de gains à jeux ou loteries, de fausses offres d’emploi, des demandes de confirmation de débit bancaire, des propositions de rencontres…
Les SMS frauduleux peuvent être envoyés à des numéros au hasard ou à partir de listes illégales. Certains fraudeurs revendent même des listes de contacts ayant déjà appelé un numéro surtaxé et donc à priori susceptibles d’être à nouveau abusés. Certains procédés plus complexes permettent également de pirater des coordonnées sur internet.